L’horizon était plongé dans une obscurité totale.  

Seules les courbes de relief étaient visibles.

Il faisait froid. Le frisson me donnait la chair de poule.

J’étais en colère et remplit d’amertume. 

L’extrémité de l’horizon semble me fasciner.

Mes yeux étaient fixés quelque part, presque nulle part. 

L’envie de bouger chatouillait mes jambes.

Je pensais sans cesse.

Mais entre le désir et l’action;

Je préférais rester sans bouger.

Là surgit une boule de feu, aveuglante dans sa gloire. 

Je pouvais à peine le regarder. 

Ô Grand Soleil, Qui es-tu; Qu’es-tu ?

Mais tu n’as pas dit un mot.

Radieux, Tu as envoyé cette chaleur énergisante;

que mon corps a bondi de plein fouet.

Je me suis enfin mis en mouvement.

Pourtant, je pensais que tout ça était à cause de moi.

Tu es monté encore plus haut au ciel.

Je pensais que Tu m’appartenais; 

que Tu veillais seulement sur moi.

Je suis humble quand je vois le

beau tournesol toujours tourné vers toi. 

Mon arrogance est en mille morceaux.

Tu es tellement brillant que je ne peux plus te regarder,

pour plus d’une seconde. 

Pourtant, le tournesol vous suit en tant qu’élèves dociles,

toujours à vous faire face. 

Je me demande quels secrets Tu lui as inculqués.

Pourquoi ne puis-je pas être comme le modeste tournesol?