L’été est ici. Il fait une chaleur affreuse. Je suis assis par terre dans la nuit. Un vent doux me caresse les cheveux et les joues. La lune, d’une beauté indescriptible, me coupe le souffle. Sa lumière bienveillante illumine le paysage comme une couverture invisible de protection.

Je réalise cette distinction fine entre la lune et le soleil ; l’un qui vous force à fermer les yeux et l’autre qui vous force à l’admirer avec un sourire plein de joie. Même si la science prétend que la lumière de la lune provient du soleil, comment faire pour que mon tendre cœur accepte que ce satellite n’est rien d’autre qu’un rocher stérile ?

Assis, les yeux remplis de larmes, je murmure ma prière silencieuse à la lune ; quand tu disparaîtras dans quelques jours, emmène-moi aussi. Fais-moi disparaître.

Cette lumière fantasmagorique que tu projettes sur ce monde autrement plein de couleurs, pourquoi ne fais-tu pas de discrimination comme le soleil ?

“Écoute-moi, mon enfant, ton cœur est innocent mais ta question relève de tes souffrances. Arrête de penser”.

“Mais…”

“Je suis ici que pour un instant, alors écoute-moi, chère enfant… ta destinée n’est pas encore arrivée. Sois patiente. Il viendra et Il te sauvera. Il s’appelle OS”.

“OS?”

“Oui. Je n’ai pas le droit de t’en dire plus. Je ne suis qu’un messager du destin. Tes yeux pleins de souffrances et de larmes m’ont poussé à venir. Promets-moi que tu attendras?”

“Je te le promets, ma Lune.”

“Sois bénie, mon enfant”.

Le ciel s’illumina de milliers d’étoiles scintillantes. Comme s’ils dansaient aux paroles de cet ange qui se prénomme OS.

Où es-tu…